Les Français font des économies sur les achats de vêtements pour enfants
En 2008, le chiffre d’affaires des distributeurs spécialisés dans le prêt-à-porter pour enfants, tels que Okaidi et Petit Bateau, devrait baisser en moyenne de 2,5%, d’après une étude publiée par le cabinet d’analyses Precepta. Ce repli serait directement lié aux problèmes de pouvoir d’achat des Français, qui se tournent davantage vers les magasins populaires, comme Monoprix, et les chaînes de grande diffusion, comme La Halle et Kiabi, pour acheter les vêtements de leurs enfants.
Ces derniers proposent des prix plus attractifs. La part des hypermarchés dans les ventes de vêtements pour enfants, quant à elle, se stabilise.
Les spécialistes de l’habillement enfant connaissent des difficultés, alors que le rayon enfant se porte très bien depuis quelques années. En 2007, les ventes ont été très soutenues d’après l’Institut français de la Mode (IFM), notamment grâce à la hausse sensible du nombre de naissances à partir de l’année 2000.
Selon Precepta, les distributeurs spécialisés dans la mode enfants devraient connaître une embellie en 2008-2009, « alors que la hausse du pouvoir d’achat et de la consommation des ménages sera plus soutenue ».
Dans le but de se différencier de la concurrence, les distributeurs mettent en place de nouvelles stratégies de vente, notamment sur le Web. « Petit Bateau, Tape à l’Oeil et Okaïdi ont inauguré leur site marchand entre novembre 2006 et juillet 2007 », et « les prochaines conversions à la vente en ligne devraient concerner Orchestra et Sergent Major », précise le communiqué.
D’une manière générale, le pouvoir d’achat pèse sur les ventes d’habillement. Selon des données publiées par l’IFM, après un mois de février très bénéfique à l’habillement, le mois de mars a vu les Français fuir les magasins. Ce repli serait lié à « la hausse de l’inflation (énergie, produits alimentaires), qui pèse sur le budget des ménages ».