Mode éthique : le jean et les fibres artificielles ont la cote
En termes de mode éthique, les fibres artificielles et le jean sont les produits « vedettes », d’après le bilan 2007 de la Fédération Française du Prêt-à-Porter féminin. Les premières, si elles restent issues d’une transformation chimique, s’appuient de plus en plus sur des cultures écologiquement viables, comme le bambou. Quant au jean, il offre l’avantage de pouvoir allier fabrication en coton biologique, teinture naturelle et délavage doux.
La fabrication des jeans éthiques en zone euro-méditerranéenne permet également la réduction des émissions dues au transport.
Pour autant, l’offre s’élargit légèrement en terme de mode éthique, constate le bilan 2007 de la Fédération Française du Prêt-à-Porter féminin. Un élargissement tant du côté des étoffes que de la chaîne de vêtements proposés – vestes, chemises, pantalon, même si « l’offre reste encore majoritairement sportswear, surtout en maille coton ». La filière coton bio, quant à elle, « est en passe de devenir un basique dans les lignes de produit des grandes enseignes de distribution ».
Autre point majeur soulevé par le rapport : la diversité des interprétations en termes de mode « éthique ». Pour les grandes enseignes engagées dans la mondialisation, comme Carrefour, Célio ou H&M, l’environnement est la cible principal du positionnement éthique. A l’inverse, les petites marques s’engagent dans des valeurs tant sociales qu’écologiques. Ideo, Althéane ou Tudo Boom font ainsi partie de ces maisons qui travaillent avec des coopératives de femmes, ouvriers en réinsertion sociale ou artisans.
Côté consommateurs aussi, la nuance reste floue. Ainsi, pour 76% des Français, le critère primordial d’achat d’articles d’habillement et textile réside dans le fait ne pas avoir recours au travail d’enfants, selon une enquête de l’Institut Français de la Mode réalisée en octobre 2007. Mais une autre étude, menée par le cabinet Ethicity , révèle que la notion de développement durable signifie avant tout protection de l’environnement pour 66% d’entre eux.